Ce livre-miroir souhaite répondre à la fondamentale question de savoir s’il est absolument indispensable de quitter l’Alsace pour “réussir” professionnellement. Il veut démontrer, preuves et exemples à l’appui, que la vie sur ce petit bout de territoire, qui va de Wissembourg à Saint-Louis et du Rhin à la ligne bleue des Vosges, peut être passionnante…
Il a pourtant essayé, pendant ces quarante années, de quitter à plusieurs reprises l’orbite rhénane. Comme il l’explique avec grande clarté dans son livre, rien n’a jamais fonctionné ! Ces “échecs”, des “actes manqués”, n’étaient pas innocents. Il ne fallait pas quitter l’Alsace ! Une vie sociale réussie, des amitiés partagées, beaucoup de bien-être familial et aussi quelques passionnantes traversées intellectuelles expliquent l’enracinement en terre d’Alsace.
La trés forte transversalité du cursus professionnel de Richard Seiler met en relief l’essentiel : la prise de conscience que le pouvoir relève bien souvent d’une illusion, le respect des autres, surtout des adversaires, est le message principal reçu pendant toutes ces années, la volonté de systématiquement se remettre en question pour progresser au plan humain et de s’ouvrir au monde, de le comprendre et de le respecter.
Ce livre est une contribution à l’histoire de l’ Alsace.
Edité en mars 2007 chez : Jérôme Do Bentzinger
Les Dernières Nouvelles d’Alsace (édition de Strasbourg) du mardi 5 juin 2007 : « Strasbourg / Un livre de Richard Seiler. « Je reste en Alsace » : témoignage politique et personnel.
Les souvenirs égrenés par le Strasbourgeois Richard Seiler, qui narre ses pérégrinations professionnelles dans un ouvrage détaillé, intéresseront notamment les témoins de l’itinéraire politique d’André Bord.
Richard Seiler a, comme on dit, un profil « atypique ». Ayant débuté dans le journalisme – il a suivi de près au sein de l’ex-ORTF les débuts de Jean-Marie Cavada et de Michel Meyer – il fut ensuite collaborateur du gaulliste André Bord, membre du gouvernement entre 1966 et 1978, président du conseil général du Bas-Rhin entre 1967 et 1979 et président du conseil régional d’Alsace (avant la décentralisation), de 1973 à 1977.
Richard Seiler était donc un témoin privilégié pour raconter les coulisses de la politique en Alsace, notamment le « duel » resté fameux entre André Bord et Pierre Pflimlin, alors maire de Strasbourg, en pleine campagne pour les élections municipales de 1971. A cette époque, on ne parlait pas d’UMP, mais d’UDR. Deux fortes personnalités s’affrontaient. Le président de la République, Georges Pompidou finit par calmer le jeu. La polémique Bord-Pflimlin, qui avait démarré officiellement le 26 mai 1970, fut réglée entre les deux hommes le 18 février 1971. André Bord annonça que, dans un souci d’apaisement, il ne participerait pas à la compétition électorale de mars.
L’ouvrage de Richard Seiler, préfacé par la psychanalyste Charlotte Herfray et le sénateur Roland Ries, fourmille d’anecdotes qui rafraîchiront la mémoire de nombreux témoins de la politique en Alsace de cette période. Ce qui ne manque pas d’intérêt, dans la campagne électorale actuelle. »
Laurence Rey